Présentations et témoignages d’adhérent·es : Thibaut K.

Parler de mon autisme

Mon autisme se manifeste par une fatigualibilité accru, des shutdown parfois, des difficultés dans les relations sociales, du mal à juger les autres sur leur intentions, à comprendre les intentions des autres, parfois me retrouver avec des personnes qui me sont toxiques. Du mal à comprendre que pour les autres, autisme ne veut parfois rien dire, que beaucoup ne comprennent pas en quoi je suis autiste du fait de l’invisibilité du trouble à l’oeil nu, à l’extérieur. Des difficultés d’affirmation, de gestion de la colère. Des TOCS mentaux qui apparaissent sous la forme de voix. Un TDAH, de l’anxiété sociale, une hypersensibilité et des soucis dépressifs, de manque d’envie, de besoin de me forcer constamment qui vont souvent de pair avec l’autisme.

Mon autisme, m’apporte plein de choses positives comme une très bonne mémoire, une bonne vue, de l’imagination (j’ai eu envie d’écrire, j’ai écrit une histoire de 22 pages dans mon carnet). Une capacité d’analyse. Une certaine intelligence. Une grande volonté, tenacité.

Mon parcours : J’ai eu un premier parcours en psychiatrie en 2016, avec un diagnostic de schizophrénie puis plusieurs années de galère où je devais chercher du travail, m’intégrer, me faire des amis, faire ma vie avec un tel diagnostic. Il me posait beaucoup de difficultés vis à vis de mon entourage et à moi même. Je n’arrivais pas à m’intégrer à trouver ma place et à trouver l’aide adaptée, surtout des médecins. J’avais du mal à me faire entendre pour les psy je n’étais sans doute pas autiste et eux-même, je pense, n’avait pas beaucoup de connaissance sur l’autisme. Dans mes emplois, j’ai toujours senti du rejet de la part des autres, un manque de compréhension et surtout dans la comptabilité où ma différence n’était pas bien vu. Je passais à côté de ma vie. Presque pas de vie sociale. Difficulté à me comprendre, à comprendre les autres. Du mal au travail, à comprendre pourquoi j’étais tellement fatigué, le sentiment d’injustice permanent car mon travail était mal payé, le sentiment d’être exploité et de ne vivre que pour le travail alors qu’il me bouffait entièrement. Sentiment de ne pas avoir le choix. C’est suite à des vacances désastreuses en 2021 qu’en septembre j’ai cherché des associations pour l’autisme pour creuser ce doute sur “moi, autiste” et que j’en suis venu au GEM. J’ai assez vite senti que j’avais beaucoup d’affinité avec les personnes autistes et j’ai donc continué le parcours avec un diagnostic en juillet 2021 et une TCD gremo TSA en même temps.